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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/186

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tition des grandes nations commerçantes du monde. L’Allemagne paraît évincée pour longtemps ; les entreprises allemandes du Chantoung fonctionnent maintenant au profit des Japonais. Malgré l’alliance britannique, les intérêts anglais et les intérêts japonais en Chine se heurtent souvent ; des frictions nombreuses échauffent les esprits, particulièrement à cause de la vallée du Yangtsé qui joue, par l’appât de ses abondantes ressources, le rôle d’une Terre promise ; les Japonais se plaignent de toujours rencontrer comme rivaux des Anglais pour les concessions de voies ferrées, de mines, d’usines électriques. En Chine, le Japon trouve encore sur son chemin les entreprises américaines ; il partage avec les États-Unis le rôle de banquier du Céleste Empire ; il doit admettre leur coopération. Cependant sa situation géographique lui donne de tels avantages qu’il a pu prendre pied solidement sur la terre chinoise et conquérir dans les affaires du pays une position dominante. Une revue américaine, « Asia », fondée pour l’étude des questions d’Asie, dénonce les ambitions du Japon sur le Chantoung comme l’expression de la politique