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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/211

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est pas de même à l’importation, pour les provenances ; l’Europe a décliné fortement ; toutes les autres parties du monde ont accru, en de larges proportions, leurs ventes aux États-Unis ; on voit arriver, en masses considérables, de l’Amérique du Sud, le café du Brésil, du Venezuela et de la Colombie, la laine de l’Argentine et de l’Uruguay, le cuivre du Chili, les peaux de partout ; de l’Amérique du Nord, les sucres des Indes occidentales, le sisal et le cuivre du Mexique, le bois du Canada ; de l’Asie, les soies et les soieries de la Chine et du Japon, les textiles et étoffes de l’Inde, le caoutchouc de la Malaisie et des Indes hollandaises, les haricots soja et l’huile de la Chine et du Japon ; de l’Océanie, la laine d’Australie et de Nouvelle-Zélande, le coprah et l’huile des îles ; de l’Afrique, le coton d’Égypte. Ainsi les États-Unis, qui étaient devenus de grands fournisseurs d’articles manufacturés, tendent à devenir de grands acheteurs de matières premières ; leur expansion commerciale ne s’accomplit plus seulement par la conquête de débouchés commerciaux, mais encore par le développement de leur puissance d’achat laquelle, issue de leur capacité de fabri-