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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/226

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houille ne suffit plus aux besoins de l’exportation et que son prix de revient réduit son rayon de vente : aussi le charbon américain arrive dans les ports d’Europe d’où il chasse le charbon britannique ; on en débarque de grosses cargaisons dans les ports français et dans les ports danois ; cet élément incomparable de fret maritime va-t-il manquer à la flotte britannique ? Beaucoup de produits américains sont prêts à se mesurer avec les produits britanniques sur le marché britannique. À plus forte raison, les menacent-ils sur les marchés coloniaux : au Canada, pour hâter la remise en train du pays, on a dû abaisser sur plusieurs marchandises et particulièrement sur les machines agricoles les tarifs préférentiels qui favorisaient la métropole. En France, les capitaux américains s’offrent soit pour la restauration des pays dévastés, soit pour l’entreprise de travaux publics, tels que l’aménagement de la Seine et du Rhône. Les travaux des ingénieurs, venus chez nous avec l’armée américaine, nous ont révélé leur esprit d’initiative ; de leur côté, certaines de nos habitudes routinières n’ont pas échappé à leur perspicacité ; ce qu’ils ont accompli sur notre