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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/233

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nir où les États-Unis, assurés de la sympathie des habitants, auraient peu d’efforts à faire pour conquérir la primauté. De l’autre côté de l’Afrique, dans le bassin du Congo, le négoce américain s’implante aussi ; à la fin de 1914, les commerçants du Congo belge durent s’adresser aux États-Unis pour obtenir les approvisionnements qui jusqu’alors arrivaient par les lignes de steamers européens ; cette dérivation de trafic, imposée par les circonstances, semble devenir permanente et l’Amérique reste l’un des gros fournisseurs de l’Afrique occidentale. Ainsi l’on voit, partout en Europe et partout à ses portes, se présenter les hommes d’affaires de l’Amérique, porteurs de capitaux et de marchandises, forts des richesses dont la guerre a démontré l’incroyable abondance et généralisé l’expansion universelle.

III

LES ÉTATS-UNIS ET L’AMÉRIQUE LATINE

Dans leur propre continent, dans l’Amérique latine, les États-Unis ont développé un large