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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/33

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376 millions en 1917 ; elles s’accroîtront tant que l’Europe n’aura pas reconstitué son cheptel ; avec ses usines frigorifiques équipées à la moderne, l’Argentine occupe, aux côtés de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, une place de premier ordre sur le marché de la viande. Comme Buenos-Aires en Argentine, Montevideo en Uruguay expédie des cargaisons de viande congelée vers le Havre, Bordeaux, Londres et Liverpool. Toute l’économie pastorale se trouve entraînée dans le même mouvement : pour la première fois en 1917 l’Argentine exportait du fromage en Europe. Au Brésil, de gros établissements frigorifiques se sont fondés près de Sao Paulo et dans le Minas Geraes : alors qu’en 1914 le pays n’exportait pas de viande congelée, il en expédiait 8 510 tonnes en 1915, 66 452 tonnes en 1917. Ailleurs c’est la production de sucre qui monte ; on peut dire que l’Amérique latine a sauvé de la disette de sucre les États-Unis et les pays de l’Entente ; Porto-Rico, Saint-Domingue et surtout Cuba ont été les gros fournisseurs ; mais d’autres pays, comme le Honduras, le Nicaragua, le Costa-Rica, la Colombie, le Venezuela, le Chili, le Pérou et la Bolivie, ont