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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/64

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gnies de chemins de fer contrôlent toute la vie économique ; par elles s’organisent l’exploitation des mines, la fondation des usines, la mise en culture des terres, le peuplement du pays, la construction des villes. C’est à cette école nationale que s’est formé le capitalisme américain ; fort de cette expérience, il vise maintenant à intervenir dans les affaires du monde. Les États-Unis veulent être un marché international où se financerait, comme à Londres, le commerce du monde et où le dollar remplacerait la livre.

Déjà des organes puissants se sont fondés pour assurer cette expansion et pour faire aux capitaux américains leur place sur les marchés étrangers. M. Lewandowski[1] décrit fort bien l’action des plus puissants de ces organes, et, en particulier, de la National City Bank of New-York. « Depuis la mise en application de la nouvelle loi qui permet aux banques nationales de créer des filiales à l’étranger, la National City Bank en compte déjà sept dans l’Amérique du Sud, dont voici les sièges : Buenos-Aires, Rio,

  1. M. Lewandowski, La puissance financière des États-Unis. Revue des Deux Mondes, 1er février 1918, p. 678-679.