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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/74

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écrit-on dans l’Asie française d’avril 1918, déploient de magnifiques vêtements, des soieries de couleurs gaies, des ceintures rutilantes d’or, et l’on voit à leurs doigts des bagues qu’elles n’avaient jamais connues jusqu’ici ; il y a maintenant une classe de parvenus qui contraste avec l’ancien idéal de simplicité presque spartiate de celui des meilleurs éléments du Japon. »

Partout, au Japon, les affaires montent, les entreprises se fondent. De juillet 1914 à janvier 1918 le capital des banques de Tokio s’accroît de 20 pour 100 ; celui des banques d’Osaka, de 245 pour 100, s’élevant de 233 à 805 millions de yen. En quatre ans, les dépôts des Caisses d’Épargne se sont accrus de 110 pour 100. Les actions de la Banque du Japon, cotées 502 yen en janvier 1914, valaient 770 yen en janvier 1918. Presque toutes les entreprises industrielles paient de gros dividendes : en 1917, les usines métallurgiques d’Osaka, 20 pour 100 ; les docks Kawasaki, 40 pour 100 ; la Compagnie orientale des filatures, 60 pour 100[1].

  1. L’Annuaire financier et économique du Japon, année 1918, donne pour juillet 1914 et juillet 1918 un résumé de la situation