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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/92

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C’est avec un légitime orgueil que les Américains contemplent maintenant leur marine et qu’ils devinent son avenir. « Nous sommes aujourd’hui, disait M. Hurley en mars 1919, en puissance la plus grande nation maritime du monde pour la raison que nous possédons la plus grande organisation de construction de navires… L’avenir s’ouvre brillant pour les Américains qui voudront prendre le métier de la mer. » Déjà cette heureuse fortune se réalise ; la flotte américaine prend chaque jour une place plus grande dans le commerce extérieur des États-Unis ; elle tend à éliminer la suprématie britannique. Avant la guerre, les navires britanniques assuraient 49 pour 100 du transport des marchandises à l’importation des États-Unis, et 57,7 pour 100 à l’exportation ; la proportion est tombée, au début de 1919, respectivement à 17,8 pour 100 et à 48,4 pour 100. Avant la guerre, le pavillon américain couvrait 11,5 pour 100 des importations et 8,6 pour 100 des exportations ; maintenant (début de 1919) il couvre 27,8 pour 100 des importations et 18,7 pour 100 des exportations. Les Américains reviennent au commerce de mer ; dans ce retour à la carrière