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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/96

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le terrain que peuvent gagner les États-Unis. Malgré tout, l’esprit d’entreprise yankee a déjà porté de rudes chocs au monopole commercial de l’Europe en Amérique du Sud. Sur les principales routes océaniques qui mènent vers l’Amérique latine, on voit se presser chaque jour davantage les bateaux des États-Unis. Déjà depuis 1917 fonctionne une ligne régulière entre New-York et le Chili, desservie par six grands vapeurs de la Compagnie Grâce qui sortent des chantiers de Philadelphie ; chaque voyage dure dix-sept à dix-huit jours ; le trajet qui se fait par le canal de Panama comprend des escales à Colon, Callao, Mollendo, Arica, Iquique, Antofagasta, Coquimbo, Valparaiso ; à Valparaiso, ces paquebots correspondent avec le chemin de fer transandin à destination de Buenos-Aires. Dans l’Atlantique, des relations régulières sont organisées avec toute la côte orientale de l’Amérique du Sud. La compagnie de navigation à vapeur Philadelphia and South America dessert, depuis la fin de 1916, Rio de Janeiro, Montevideo, Buenos-Aires et Rosario ; une autre unit New-York à Buenos-Aires, une autre Baltimore au Rio de la Plata, une autre depuis le début