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Page:Deprez - Petit cours d'histoire de Belgique, 1916.djvu/16

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ple détruit, il se retira vers le Rhin, et alla finir obscurément en Germanie sa glorieuse carrière.

César a immortalisé, dans ses Commentaires, l’héroïque valeur des Belges.

1. Conquête de la Belgique. — Jules César gouverneur des Gaules, résolut d’étendre jusqu’au Rhin les limites de la République romaine.

Il soumit sans peine les belges du Sud.

Il vainquit sur les bords de la Sambre, après une lutte mémorable, les Nerviens que commandait Boduognat (57).

Il assiégea les Aduatiques dans leur oppidum. Il les contraignit à se rendre, et vendit à l’encan la nation tout entière.

En l’an 56, il attaqua sans succès les Morins et les Ménapiens, protégés par leurs bois et leurs marais. Mais, l’année suivante, les Morins se soumirent, et peu après les Ménapiens acceptèrent le titre d’alliés libres des Romains.

La Belgique paraissant soumise, César y établit trois camps : à Mons, à Tongres et à Bouillon.

2. Révolte (54). — Cependant un vaste complot se tramait contre les Romains. Ambiorix, roi des Éburons, attira par une ruse les légions de Tongres hors de leur camp, et les extermina dans un défilé. Il courut ensuite assiéger le camp de Mons. Celui-ci allait succomber, lorsque César, averti, arriva avec huit mille hommes, et dispersa l’armée d’Ambiorix.

À son tour, Indutiomar, chef des Trévires, assaillit le camp de Bouillon ; mais l’attaque échoua, et lui-même périt au passage de la Meuse.

César vengea cruellement la mort de ses légionnaires par une affreuse dévastation de l’Éburonie.