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Page:Deprez - Petit cours d'histoire de Belgique, 1916.djvu/72

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XIVe siècle. Les souverains protégèrent tantôt les grands, tantôt, les petits, suivant leurs intérêts.

Mais les petits avaient pour eux le nombre, ils avaient pour eux le bon droit : ils triomphèrent et l’égalité politique fut proclamée.

Il y avait trois classes d’habitants dans les villes du IXe siècle :

1° Les nobles, seuls propriétaires du sol. Le prince choisissait parmi eux les échevins, qui administraient la ville et rendaient la justice ;

2° Les hommes libres ou bourgeois, qui s’occupaient du haut négoce. Au Xe siècle, ils organisèrent la puissante gilde des marchands, bientôt, par leurs richesses, ils s’élevèrent au rang des nobles, avec lesquels ils formèrent la classe des grands ;

3° Les serfs, artisans ou petits commerçants de détail.

Au XIe siècle, ils obtinrent la liberté personnelle, c’est-à-dire le droit de disposer de leur personne et de leurs biens : les villes furent, ainsi des communes.

Au XIIIe siècle, les petits formèrent des gildes ouvrières. Se plaignant alors des injustices des grands, ils réclamèrent le droit d’occuper aussi les magistratures. Il en résulta, pendant tout le XIVe siècle, des luttes très vives entre les petits et les grands. Finalement, l’égalité politique fut établie.

§ 3. — Privilèges des communes.


Les droits ou privilèges des bourgeois étaient reconnus par des actes écrits appelés chartes. Ils variaient considérablement d’une ville à l’autre, mais certains privilèges se rencontraient partout :

1° On trouvait dans chaque ville trois libertés fondamentales :