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Page:Des Monts - Les Legendes des Pyrenees 3e, 1876.djvu/289

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Dépité de n’avoir rien appris, le pâtre résolut un beau jour de demander à la surprise la révélation du mystère qu’il avait inutilement tenté de pénétrer jusque-là. Un matin donc, secrètement aposté à l’entrée de la chambre de ses enfants, il crut apercevoir, à travers une des fissures de la porte, sa jeune épouse, plus belle que jamais, passer, avec un de ces saints rayonnements de bonheur que donnent seules les pures joies de la maternité, un beau peigne d’argent dans la soyeuse chevelure de ses fils chéris. Voulant s’assurer que ce n’était pas un rêve, il ouvrit précipitamment la porte, entrevit un instant son épouse aimée, et bientôt la vit disparaître pour toujours en lui jetant un douloureux regard de reproche qu’il n’oublia jamais.


FIN.


PARIS. — IMPRIMERIE DE J. CLAYE, RUE SAINT-BENOÎT, 7.