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Page:Des Vignons - Betty petite fille, 1922.djvu/63

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CHAPITRE V


Sa mère partie, Betty se sauva dans sa chambre. Elle avait hâte d’être seule, sans bien savoir pourquoi. Une exaspération morbide était en elle, il lui fallait l’apaiser par n’importe quel moyen.

Fébrile, elle se dévêtit tout entière, éprouvant le besoin d’être ainsi, en une tenue inaccoutumée et qu’elle considérait comme extravagante.

Ses pauvres nerfs surexcités pendant une matinée entière, ne résistèrent plus. Elle eut une véritable crise d’hystérie, qui la roula follement sur la chaise-longue, où elle se crispait.

Un désir ardent la brûlait, tout son jeune sang bouillonnait, échauffé par l’imagination débridée.

Furieuse, elle cherchait une sensation physique et ne trouvait que l’exaltation cérébrale.