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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t1.djvu/141

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parla plus de la brioche. Ils se couchèrent bien soulagés tous deux, s’étant contentés pour leur souper dans l’ombre, d’un morceau de pain, toujours de bon goût, quand il est assaisonné par une bonne action.

Le lendemain, un beau soleil revint consoler le balcon et toute la ville, comme pour une fête.

Le déjeuner s’apprête, on entoure la table, tout devait être bon, on avait faim. Mais, ô redoublement de surprise et d’appétit ! deux énormes brioches apparaissent comme si elles perçaient ce ciel, et qu’elles fussent arrivées toutes chaudes sous une aile d’ange. C’était un très-beau spectacle !

— Oh ! d’où viennent-elles ! d’où viennent-elles, maman !

— C’est le bon nègre qui te les envoie, mon fils, dit la mère en souriant. Tu ne