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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t1.djvu/76

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L’ENFANT AMATEUR D’OISEAUX.

Écoute, oiseau ! je t’aime et je voudrais te prendre.
Pauvre oiseau ! sans témoins, comment peux-tu chanter ?
Moi, quand je suis tout seul, je m’en vais. S’arrêter,
C’est attendre ou dormir ; et courir, c’est apprendre.
Viens courir ! je t’invite mon jardin très grand,
Plus grand que cette plaine et qui sent bon de roses ;
Mon père y va chanter ses rimes et ses proses ;
Ma mère y tend son linge et le lave au courant ;