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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t1.djvu/98

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LE SOIR D’ÉTÉ

Venez, mes chers petits ; venez, mes jeunes ames ;
Sur mes genoux, venez tous les deux vous asseoir
Au soleil qui se couche il faut dire bonsoir ;
Voyez comme il est beau dans ses mourantes flammes,
Sa couronne déjà n’a plus qu’un rayon d’or ;
Demain, plus radieux vous le verrez encor ;
Car on ne l’a point vu s’enfuir sous un nuage :
La cigale a chanté ; nous n’aurons point d’orage.