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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/25

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dont les yeux intelligents perçaient toujours jusque la tristesse des autres. Prends la mienne, prends, petite sœur ; tu soigneras, Lutine et Fauvette te réjouira. — Mais toi, répondit Augusta, en hésitant à recevoir la belle Fauvette, aussi fraîche que le jour de son entrée dans la maison. — Je la regarderai, Augusta, quand j’aurai fini mes devoirs ; mais elle est lourde et elle a trop de plumes, il est impossible que ce soit là ma fille. — Oh ! j’en aurai donc deux ! s’écria sa sœur folle de joie. Que de choses, mon Dieu ! que d’inquiétudes je vais avoir sur les bras qu’une grande famille cause de soins et de fatigue aux mères !

l’orpheline du boulevard.

Monsieur Sarrasin n’avait pas vu sans surprise le détachement de Marceline pour Fauvette, il en cherchait la cause dans l’insouciance de son âge ; mais il se trompait ; il en eut la preuve un jour. Toute cette