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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/3

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bras de la personne qui les apportait, et les rangea derrière un rideau, comme elle en avait reçu l’instruction, puis courut avertir son maître, arrivé, depuis quelques jours d’un grand voyage ; il parut un moment après, suivi de quatre enfans qu’il fit ranger autour d’un excellent déjeuner préparé pour eux.

Cet homme, d’une taille légèrement courbée, quoique jeune encore, les assit lui-même auprès de lui d’un air doux et triste. Il était le père des enfants et revenait leur tenir lieu d’une mère charmante, qu’ils avaient perdue. Rien ne pouvait retenir M. Sarrasin à la vie, que le dessein irrévocable d’être à la fois le père et la mère de cette petite famille groupée autour de lui. Forcé à de fréquents voyages dans l’intérêt de tous, il n’avait pu depuis trois ans cultiver lui-même ces jeunes plantes dont il ignorait entièrement les caractères. Leurs