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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/6

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rer à monsieur Sarrasin de l’avenir de la poupée qu’elle appela sur le champ : — ma fille.

Augusta saisit vivement Lutine par le milieu du corps, et lui appliqua deux gros baisers qui dérangèrent un peu sa coiffure. Valérie soutint Péri par ces deux mains délicates, en la faisant sauter en mesure sur un pas de valse. Marceline, la plus jeune, petite blonde silencieuse, se tint gravement debout devant celle qui la regardait de dessus la table, sans montrer trop d’empressement à l’en faire descendre.

— Tu ne prends pas, Fauvette ? dit son père : ne te trouves-tu pas contente d’avoir une telle fille ? — Si ! répondit l’enfant blond, en regardant alternativement Fauvette et son père. — Je t’aime mieux, toi ! ajouta-t-elle à voix basse en se glissant dans ses genoux et en passant ses bras autour de son cou qu’elle étreignit longtemps de