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Page:Desbordes-Valmore - Poésies inédites, 1860.djvu/238

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INVITATION À LA VALSE.


L’air est brûlant, la valse tourne et vole,
Le cercle fuit et s’agrandit là-bas ;
Allons, madame, on a votre parole,
On vous attend : ne valserez-vous pas ?

En paraissant vous êtes invitée,
Tous les regards ont besoin de vos yeux.
On a saisi votre main agitée,
Et vous voilà jointe à l’essaim joyeux !

L’air est brûlant, la valse tourne et vole,
Le cercle fuit et s’agrandit là-bas ;
Allons, madame, on a votre parole,
On vous attend : ne valserez-vous pas ?

Laissez vos fleurs sur les genoux des mères ;
Fleurs, danse et feu, c’est trop pour la raison.
Les chauds parfums des bouquets éphémères,
Trop près du cœur se changent en poison.