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Page:Desmazures - Cours d'archéologie, les Indes, l'Égypte, l'Assyrie, la Palestine, 1890.djvu/79

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Cours d’Archéologie

galeries vitrées au flanc des maisons, les armes ciselées, les vieux blasons, origine des armoiries des seigneurs de l’Occident. Enfin, en remontant le fleuve, l’on voit à droite et à gauche sur la rive les monuments anciens : des pyramides, des obélisques, des temples, des palais gigantesques d’où « quarante siècles vous contemplent. »

L’ancien monde et le monde moderne sont toujours en présence. Dès qu’on arrive à Alexandrie on est frappé de la réunion de ces deux éléments. La nuit déploie ses voiles, le steamer fait retentir les accents puissants de la syrène et en même temps l’on entend les voix stridentes des muezzins sur les minarets : Allah, Allah, Allah ! répétées dans le lointain jusqu’aux extrémités de la ville : Allah, Allah ! El Salamaleck. Aleïk oum el Salam !

Non loin brille un point lumineux : c’est un flambeau placé sur l’île de Pharos. Homère l’a chantée en vers harmonieux.

« Il y a près de la côte, une île baignée par la mer aux vagues sans nombre, juste en face de l’Égypte. Cette île, dit Homère, on l’appelle Pharos. »

On peut assurer que le monde moderne grandira toujours ; mais quoi qu’il en soit, il est un élément qui ne périra pas : ce sont les monuments immenses et étonnants qui sont l’objet de cette leçon.

Ces monuments sont grandioses, imposants ; de plus ils sont pleins d’enseignements. Ils ont bien des choses à