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Page:Desmoulins - Satyres, 1789.djvu/32

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Triomphe à nos saints scapulaires,
Et salut à vous, Monseigneur ;
On dit qu’un de vos grands vicaires
L’enleva pour votre grandeur :
Eh bien ! je n’en suis plus avare ;
Qu’elle aille à vos baisers bénis :
Elle faisoit notre Tartare,
Faites en votre Paradis.

Porter la crosse est un doux titre
Qui nous agrandira l’honneur ;
Gardez-la pour votre chapitre,
Puisqu’il aime tant le bonheur.
Sauvez-vous bien tous à la ronde,
Adieu je bénis l’éternel,
De vous voir tous dans ce bas monde,
Enfiler le chemin du ciel.

Mais, à propos, je vous conjure,
Puisque ce trou nous est fatal,
De nous retressir l’ouverture
Par où nous séduit l’infernal :
Par là l’une s’est élargie,
L’autre peut s’élargir demain ;
Faites-nous-là donc, je vous prie,
Seulement pour mettre la main.