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Page:Dessaulles - Lettres de Fadette, cinquième série, 1922.djvu/174

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sont propres et convenables, ce serait certainement un progrès et le triomphe du bon sens. C’était le système des anciennes et il valait mieux que le nôtre. Il ne faudrait qu’un peu de courage pour dédaigner la mode quand elle inspire des absurdités comme de transformer une jolie robe parce qu’elle n’est pas le tout dernier cri.

J’aime beaucoup une jolie maison installée avec confort et élégance, et il se trouve que cette élégance s’arrange très bien avec la simplicité : l’encombrement des bibelots et des objets inutiles est toujours laid, il nuit à l’harmonie et donne du travail. Essayez un peu d’enlever dans chaque pièce ce qui ne sert qu’à conserver la poussière, et vous aurez fait quelque chose pour l’embellissement de votre « chez vous » et pour la diminution du travail.

Ce qui trouble et triple la somme d’ouvrage dans une maison, ce sont les membres de la famille que l’on sert et qui ne rendent pas de services. Que chacun, autant que possible, évite aux autres le travail qu’il peut faire : habituons nos enfants à s’aider, à remettre à leur place les objets dont ils se servent. Que le mari ait moins recours à sa femme pour ce qu’il peut faire lui-même. C’est sans réflexion qu’il lui impose tant de pas inutiles et de petites fatigues qui comptent lorsqu’on en fait l’addition.

Beaucoup de jeunes femmes de nos jours, animées d’excellentes intentions, s’occupent