Aller au contenu

Page:Dessaulles - Six lectures sur l'annexion du Canada aux États-Unis, 1851.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CINQUIÈME LECTURE.



Messieurs de l’Institut,

Mesdames et Messieurs.


Dans notre dernier entretien, je vous disais qu’un des résultats de l’annexion serait l’augmentation immédiate et considérable de la richesse publique. Je disais que la valeur de la propriété, en Canada, serait doublée par le seul fait de l’annexion.

À part les nombreuses raisons tirées des modifications que subiront nécessairement nos relations commerciales, de l’abolition des douanes américaines, de l’immense impulsion qui sera donnée aux arts industriels et aux affaires en général, raisons qui démontrent pleinement la vérité de mon assertion ; l’exemple du Texas est là pour faire voir que dans des circonstances exactement analogues, des faits analogues à ceux que je prévois se sont produits.

Environ deux ans avant l’annexion du Texas aux États-Unis, la propriété mobilière et immobilière y valait en totalité moins de $18,000,000.

Deux ans après l’annexion l’estimation de la propriété a été portée à $37,000,000.

Elle avait plus que doublé.

Pourtant, Messieurs, le Texas était loin d’être placé dans des circonstances ou dans une situation à beaucoup près aussi avantageuses que le Canada l’est aujourd’hui.

Il avoisine des états où l’industrie Américaine est loin encore d’avoir opéré les prodiges dont nous sommes témoins au Nord. Le voisinage de la Louisiane, de l’Arkansas, du Mississippi, de l’Alabama vaut certainement moins que celui du New-York, du Massachusetts, du Connecticut, du Vermont, du New-Hampshire, du Maine, de la Pennsylvanie et de l’Ohio.

Je défierais volontiers tous les connexionnistes du pays de trouver une seule raison plausible pour combattre la prévision