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Page:Dessaulles - Six lectures sur l'annexion du Canada aux États-Unis, 1851.djvu/85

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pas assez pour faire face à l’intérêt des sommes qu’ils ont coûtées, il sera absurde de s’extasier sur l’état prospère des finances du pays. Le peuple du pays ne peut être satisfait lui, que s’ils produisent un revenu suffisant pour liquider avec le temps la dette publique.

Et je soupçonne un peu que s’il savait tout ce que savent ses mandataires, il se montrerait peut-être un peu moins satisfait qu’eux.

L’état de New-York reçoit de ses canaux un surplus de revenu de $1,500,000 : « Voyez comme il est gêné, » disent les admirateurs du « gouvernement responsable. »

Le Canada paie annuellement $700,000 de plus qu’il ne reçoit de ses canaux : « voyez comme il est riche, » disent les mêmes calculateurs !  !

Environ 3800 steamboats venant de l’intérieur sont entrés dans le port de la Nouvelle-Orléans, en 1850.

Valeur des articles venant de l’intérieur : $96,000,000.

Le mouvement des steamboats dans le port de Cincinnati pendant l’année finissant le 1 Septembre 1850 a été

Pour les arrivages 
3653
Pour les départs 
3586

Total 7239
Les arrivages dans le port de New-York pour 1850 sont :
Vaisseaux venant de l’étranger 
3500
Vaisseaux venant des ports américains 
5800
Sloops venant des ports américains 
2200
Steamboats 
4500

Total 16000


New-York, y compris Brooklyn et Williamsburgh qui sont, à proprement parler ses faubourgs, est aujourd’hui, par sa population, la troisième ville du monde civilisé.

En 1800 elle comptait, 60,000 habitants
Aujourd’hui elle en compte, 650,000 habitants.


L’étonnante prospérité dont je viens de vous retracer quelques détails se retrouve à peu près au même degré dans toute l’étendue des État-Unis. Partout la société y montre une prodigieuse activité ; dans toutes ses parties ce beau pays marche à pas de géant.