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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, première partie.djvu/218

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ce point que, parmi les êtres possibles, elle ne peut appartenir qu’à ceux que nous appelons corps, c’est-à-dire à ceux qui sont étendus ; car des êtres qui n’auraient aucune étendue, s’il nous était possible d’en concevoir de tels, n’occupant aucun lieu, ne pourraient en changer.

Le mouvement est l’exercice de la propriété appelée mobilité ; c’est un effet des corps comme la couleur ou la saveur ; je ne dis pas comme l’attraction[1], l’inertie, ou l’impulsion ; car de ces trois choses, les deux premières ne consistent qu’en tendance ou en résistance au mouvement, et la troisième n’est que sa communication ; ainsi elles ne sont que des dépendances du mouvement, et leur intensité ne s’évalue que par le moyen du mouvement qu’elles produisent ou empêchent : ce sont donc des sujets de considérations secondaires. Mais ici c’est le mouvement lui-même qui nous occupe. Comment

  1. Je comprends toujours sous ce mot générique, non-seulement la gravitation céleste et la pesanteur terrestre, mais encore toutes les attractions et affinités particulières, en un mot, toutes les tendances quelconques d’un corps vers un autre.