Aller au contenu

Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

même aux jours de son innocence, les écoutant et se disant tout bas : « J’aurais pu être une heureuse mère comme leur mère, si j’avais voulu être la femme d’un pauvre homme, mon égal ; « mais la mer, avec son éternelle grande voix, murmurait : « Trop tard ! »

« — Quand il fut évident qu’elle ne reviendrait plus, Miss Dartle…

» — Ne vous ai-je pas dit de ne pas me parler ? » interrompit-elle en revenant au sentiment de son sévère dédain.

« — Vous m’aviez parlée Miss, » répliqua-t-il, « je vous demande pardon… Quand il fut évident qu’elle ne reviendrait plus et qu’il serait impossible de la retrouver, j’allai rejoindre M. James à l’endroit où il avait été contenu que je lui écrirais, et je l’informai de ce qui était arrivé. Il en résulta entre nous de dures paroles, et je crus devoir à mon caractère de le quitter. Je pouvais tolérer beaucoup de choses de la part de M. James ; mais il m’insulta au-delà de toute mesure, il me frappa même et me blessa. Sachant le malheureux différend qui le tenait séparé de sa mère et quelle était l’inquiétude de Mrs Steerforth, j’ai pris la liberté de revenir en Angleterre et de raconter ici…