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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/385

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» — Par intuition, » répondis-je ; et M. Chillip fut ravi.

« — Je suis heureux, » répliqua-t-il, « de l’autorité que vous prêtez à mon opinion sur les dames ; je hasarde rarement une opinion non médicale, je vous assure, Monsieur. Pour en revenir à M. Murdstone, sa dévotion a fait de tels progrès, qu’il prononce quelquefois des discours publics dans les assemblées de paroisse, et l’on dit… c’est Mrs Chillip qui le dit, Monsieur, — on dit que plus sa tyrannie domestique est sombre, plus farouche est sa doctrine religieuse.

» — Je crois que Mrs Chillip a parfaitement raison. »

Le plus doux des petits hommes, de plus en plus encouragé, poursuivit :

« — Mrs Chillip va jusqu’à prétendre, Monsieur, que ce que certains hommes veulent appeler leur religion, n’est qu’un prétexte pour donner carrière à leur mauvaise humeur et à leur arrogance ; et, franchement, je ne saurais trouver dans le Nouveau-Testament rien qui puisse justifier la prétendue religion de M. Murdstone et de sa sœur. 

» — Ni moi non plus, Monsieur Chillip. 

» — En attendant, Monsieur, ils sont très