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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/388

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Un peu fatigué et entendant sonner minuit, j’allai aussi me coucher.

Le lendemain, je passai toute la journée sur l’impériale de la diligence de Douvres. Ma tante (elle portait des lunettes à présent) prenait le thé lorsque je tombai en quelque sorte des nues au milieu de son ancien salon, où je fus reçu par elle, par M. Dick et ma bonne Peggoty, à bras ouverts et avec des larmes de joie. Peggoty était devenue la femme de charge de la maison. Quand l’ardeur des premières démonstrations fut un peu calmée et que nous pûmes causer tranquillement, ma tante s’amusa beaucoup du récit de ma rencontre avec M. Chillip et du souvenir formidable qu’il avait conservé d’elle. Dieu sait comme elle parla du second mari de ma pauvre mère et de cette sœur meurtrière que, pour rien au monde, ma tante n’eût appelée d’un autre nom chrétien ou païen. Dieu sait si ma chère Peggoty fit volontiers écho à tout ce que disait sa maîtresse du frère et de la sœur.

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