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Page:Dickens - L'embranchement de Mugby, 1879.djvu/16

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grand plaisir à regarder les autres enfants s’amuser de la sorte. Cet état maladif se trouva pour lui un avantage inestimable, car il lui dut le goût passionné de la lecture, son unique distraction. Il s’y livrait sans que personne prît grand soin de le diriger, ses parents, chargés de famille, ne pouvant guère s’occuper de lui. Cependant, sa mère lui enseigna les premiers rudiments de l’anglais et du latin ; elle lui donnait régulièrement une leçon tous les jours. Ensuite il fréquenta une école mixte pour les garçons et pour les filles avec sa sœur Fanny. Devenu grand, il voulut revoir cette école, mais, depuis des siècles, lui dit-on, elle était démolie. Une nouvelle rue passait sur ses ruines. Charles ne retrouva pas moins en imagination la boutique du teinturier, située au-dessous de l’escalier, où il était tombé si souvent, le décrottoir dans lequel il se prenait la jambe assez ordinairement, en s’efforçant de nettoyer son petit soulier. « La maîtresse du