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Page:Dickens - L’Abîme, 1918.djvu/130

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pensa, tout en prenant une clef qui ouvrait une chambre de fer pratiquée dans la muraille, où les livres et les papiers de l’association étaient conservés. Il était encore là, cherchant ce reçu maudit, lorsqu’il tressaillit au son d’une voix qui lui parlait.

— Je vous demande pardon… J’ai peur de vous avoir dérangé.

C’était la voix d’Obenreizer.

— Je suis passé chez vous, — reprit le Suisse, — pour savoir si je ne peux vous être utile à quelque chose. Des affaires personnelles m’obligent à me rendre pour quelques jours à Manchester et à Liverpool. Voulez-vous qu’en même temps je m’y occupe des vôtres ? Je suis entièrement à votre disposition, et, je puis être le voyageur de la maison Wilding et Co…

— Excusez-moi pour quelques minutes, — dit Vendale, — nous causerons tout à l’heure.

En disant cela, il continuait à fouiller les papiers et à examiner les registres.

— Vous êtes arrivé à propos, — dit-il, — les offres de l’amitié me sont plus précieuses en ce moment que jamais, car j’ai reçu ce matin de mauvaises nouvelles de Neufchâtel.

— De mauvaises nouvelles ! — s’écria Obenreizer.

— De Defresnier et Cie.

— De Defresnier ?…

— Oui, une somme d’argent que nous leur avons envoyée a été volée. Je suis menacé d’une perte de cinq cents livres.

— Qu’est-ce que cela ? — dit Obenreizer.