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Page:Dickens - L’Abîme, 1918.djvu/142

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— Je vous remercie, — dit Vendale, — je n’ai qu’un seul papier important, je suis forcé de ne pas m’en dessaisir et il est là, il doit rester là, jusqu’à ce que nous arrivions à Neufchâtel.

Vendale, en même temps, touchait la poche de son habit. Il sentit la main de Marguerite qui pressait la sienne. La jeune fille examinait Obenreizer jusqu’au fond de l’âme. Mais déjà celui-ci s’était retourné vers Madame Dor, et prenait congé de la bonne dame.

— Adieu, ma chère Marguerite, — s’écria t-il en revenant vers sa pupille pâle et épouvantée. — Allons, Vendale, êtes-vous prêt, enfin ? En route ! En route ! mon ami, pour Neufchâtel !

Il frappa légèrement Vendale à la poitrine, à la place où était la poche qui contenait le reçu et sortit le premier.

Le dernier regard de Vendale fut pour Marguerite.

Les derniers mots de la jeune fille furent ceux-ci :

— Ne partez pas !