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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/111

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Cornettiste, n. m. Musicien qui joue du cornet à pistons.

Corneur, anc. nom fr. qui s’appliquait à quiconque jouait ou soufflait dans un cor ou une corne de signal.

Corniste, n. m. Musicien qui joue du cor.

Corno, n. m. Jeu d’orgues à anches, de huit pieds, dit aussi cornopean, de sonorité douce, estimé dans la facture anglaise et américaine.

Cornophone, n. m. Instrument à vent, en cuivre, à embouchure et à pistons, construit vers 1889 par Fontaine-Besson, en cinq dimensions qui ont été employées dans l’orchestre des Concerts Lamoureux, pour tenir lieu des Tuben de Bayreuth, lors des premières exécutions de fragments de la Tétralogie de Wagner à Paris. (Voy. Tuba.)

Cornure, anc. n. fr. désignant, au moyen âge, les formules de signaux sonores exécutés sur la corne ou le cor unisoniques. Le Trésor de Vénerie de Hardouin de Fontaine-Guérin (1394) donne en une notation spéciale les formules de 14 « cornures de chasse » qui se différencient les unes des autres par les dispositions alternées de sons longs et brefs.

Corona, n. f. Nom ital. du signe en forme d’accent circonflexe, qui est appelé en français point d’orgue (voy. ce mot).

Corps, n. m. 1. Dans les grandes orgues, division conventionnelle qui distingue le grand corps ou « Corps d’en haut », comprenant le grand sommier et ses tuyaux, et le « Corps d’en bas », ordinairement placé au-dessus du clavier. « Grand Corps » a été également usité pour désigner l’ensemble du Grand Orgue, et « Petit Corps » pour le Positif || 2. C. de rechange, partie du tube d’un instrument à vent, qui se démonte et s’échange pour allonger ou raccourcir la colonne d’air et par conséquent baisser ou hausser le ton de tout l’instrument ; on l’appelle, pour cette raison, souvent ton de rechange. || 3. Corps sonore, corps vibrant quelconque, pris pour base de calculs ou d’expériences acoustiques ou harmoniques.

Coryphée, n. m. Chanteur tenant l’emploi du chef d’attaque dans un chœur.

Couac. Onomatopée par laquelle on imite et on nomme une fausse note produite dans le jeu d’un instrument à venir.

Coucou. Voy. Oiseaux.

Coulé, n. m. Ornement mélodique, ou agrément consistant en l’introduction d’une note intermédiaire entre les deux termes d’un intervalle de tierce, en montant ou en descendant. La notation du C., chez Chambonnières, Muffat, Couperin, est figurée par une barre oblique traversant la tierce, comme dans la notation de l’acciacatura. L’Affilard, qui l’appelle coulement, l’indique par un petit signe de liaison et lui donne la signification d’une appogiature brève.


Chez Bach et chez Marpurg, cet ornement se confond avec le flatté. Emm. Bach consacre cette réunion sous le nom de Schleifer (en angl. Slide) et se sert de petites notes, jouées avant la note principale. Dans la musique moderne, le C. s’exprime en notes ordinaires et s’incorpore au dessin mélodique :


\language "italiano"
porteeA = \relative do''' {
   \time 6/8
   \key sol \major
   sol4. fad16[ mi] re4 | re16[ mi] fa4 mi16[ re] do4 \bar " "
}
\score { \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Hændel, Judas Macchabée.)

\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
   \time 3/4
   \autoBeamOff \stemUp
   \partial 4. la4 la8 | la4 la8 la si do | do[( sib]) la r4
}
\score { \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Berlioz, L’Enfance du Christ.)


|| On donne le même nom au signe de liaison qui s’étend au-dessus d’un fragment noté et qui prescrit son exécution d’un seul coup d’archet ou d’une seule respiration. L’emploi judicieux et l’observation de ce signe fixent les nuances du phrasé.

Coulement. Voy. Coulé.

Couleur. Voy. Color, Notation colorée.

Coulisse, n. f. Partie mobile du trombone, dont l’exécutant allonge ou raccourcit le tube par glissement, faisant par conséquent baisser ou hausser le son produit.

Coup, n. m. Choc rapide. 1. Coup d’archet. Mouvement de l’archet, dont la longueur est réglée selon les exigences de la phrase musicale. On distingue trois sortes principales de coup d’archet : le lié, que Habeneck appe-