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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/133

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selon les différents modèles d’instruments.

Échange, n. m. Emprunt réciproque de deux parties harmoniques qui se cèdent mutuellement une note pour compléter un accord modifié par un changement de position.


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  << { \stemUp mi2\glissando^\markup { \italic "mi" } sol^\markup { \italic "sol" } } \\ { do,1^\markup { \hspace #-6 \huge "(1)"  } }  \\ { \stemDown sol2\glissando_\markup { \italic "sol" } mi_\markup { \italic "mi" }  } >> | \set Staff.forceClef = ##t
  << { la4^\markup { \italic "la" } re^\markup { \italic "ré" } do2 } \\ { \stemUp fa,4^\markup { \translate #'(-4 . 1.5) \huge "(2)"  } fa fa2 } \\ { \stemDown re4_\markup { \italic "ré" } la_\markup { \italic "la" } la2 } >> | 
}
\score { \porteeA 
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove "Time_signature_engraver" }
    indent = 0\cm
    \context { \Score
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    }
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Du Caurroy, Preste l’aureille.)

\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \key fa \major
  << { \stemUp \partial 4 s8 re | s16 re4(  s16 \stemDown sib4) s16^\markup { "[" \italic "le même accord" \roman "]" } s8 } \\ { \partial 4 \stemDown sib4 | sib re }  \\ { \stemDown \partial 4  s8 sib,8 | s16 \slurDown sib4( sib) } >>
}
\score { \porteeA 
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove "Time_signature_engraver" }
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    \context { \Score
               \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/32)
    }
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Palestrina, Jesu Rex admirabilis.)

Échappée, n. f. Ornement mélodique ou artifice consistant à introduire entre deux notes principales une note étrangère à l’harmonie, qui se résout sur la seconde par intervalle disjoint. L’É. est ordinairement de valeur brève et se place sur le temps faible ou la partie faible du temps. On peut l’orner d’une appogiature brève. Elle est appelée quelquefois anticipation indirecte.


\language "italiano"
porteeA = \relative do''' {
  sol8 fad16 mi re mi^\markup \italic "E" do re^\markup \italic "E" si do^\markup \italic "E" la do si la si sol | mi'4 s
}
\score { \porteeA 
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove "Time_signature_engraver" }
    indent = 0\cm
    \context { \Score
               \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/32)
    }
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Bach, Sonate ii.)

Échappement, n. m. Partie du mécanisme du piano, qui met en communication la touche avec le marteau.

Échelettes. Voy. Claquebois.

Échelle, n. f. Succession de tous les sons mensurables. La faculté auditive de l’homme distingue ordinairement les sons compris entre l’ut du jeu de 32 pieds, de l’orgue, et le aigu de la petite flûte, qui correspondent à 16 et 4 720 vibrations doubles par secondes (32 et 9 440 vibr. simples). On a construit depuis quelques années des tuyaux d’orgue de 64 pieds donnant l’ut de 8 vibr. s., et les expériences accomplies dans les laboratoires ont permis d’enregistrer des sons descendant jusqu’à 0 vibr. d. 1/3 par seconde et montant jusqu’au delà de 15 000 vibr. d. Ces sons ne sont pas tous utilisables dans la musique, qui, après avoir, aux époques antiques et pendant le moyen âge, limité son domaine aux bornes des voix humaines, l’a accru peu à peu des conquêtes de la facture instrumentale et l’étend aujourd’hui sur un parcours de neuf à dix octaves. L’intervalle d’octave, en se répétant chaque fois dans le rapport 1/2, découpe l’É. générale des sons en segments égaux, proportionnellement semblables à eux-mêmes, mais en réalité variables, quant à leur composition intérieure et à la détermination du nombre, de la mesure et de l’ordre de ces degrés. On se sert, en pédagogie, de la figure d’une É. à barreaux mobiles pour expliquer la constitution des modes. (Voy. Gamme, Mode.)

Échiquier ou Eschaqueil anc. n. m. fr. (allemand Schachbrett). Instrument mentionné au xvie s. par plusieurs auteurs, français et espagnols, dont l’un le dit « ressemblant à l’orgue, mais sonnant par des cordes ». Il était joué par les mêmes musiciens que les orgues. C’était donc un instrument à clavier, tirant son nom soit de sa forme extérieure, celle d’une table à jouer aux échecs, soit de l’alternance des touches blanches et noires ressemblant aux cases du jeu d’échecs. Guillaume de Machaut l’appelle eschaqueil d’Angleterre. Il disparaît au xve s., lorsque arrivent le manicordion et les variétés de clavicorde et clavicembalo (voy. ces mots.)

Écho, n. m. 1. Réflexion du son. Le phénomène de l’É. se produit lorsque l’observateur, émettant lui-même le son ou se trouvant très rapproché de sa source, l’entend deux fois, au départ et au retour. Le temps écoulé entre les deux perceptions dénote la distance à laquelle s’effectue la réflexion. La vitesse de propagation des ondes sonores étant d’environ 340 m. à la seconde, à la température de 18o, un É. perçu au bout d’une seconde fixera 170 m. comme distance de la paroi de réflexion. Plusieurs réflexions successives produisent des É. multiples, d’intensité décroissante. Les cryptes de la grande pyramide d’Égypte, où se succèdent des couloirs à murailles lisses, contiennent un É. célèbre, où le son se répercute une dizaine de fois, comme un roulement de plus en plus indistinct. Dans la vallée de Montmorency, un É. naturel répète jusqu’à sept syllabes de suite. Les touristes voyageant dans l’Oberland bernois y sont solli-