les 4 mesures suivantes, entre chaque couplet chanté :
Cependant d’autres auteurs rapprochent
le F. de la Seguidille et lui attribuent
d’autres formules rythmiques ;
Hawkins (1776), qui le déclare « une
danse favorite des Espagnols », en
donne un spécimen à 6/8. Vers le
même temps, Gluck, dans son ballet
de Don Juan (1761), Mozart, dans Les
Noces de Figaro (1786), employèrent
en la modifiant plus ou moins, une
mélodie alors connue à Vienne sous
le titre de F. :
Un F. de fantaisie a été
placé par Ad. Adam dans
son opéra-bouffe Le Toréador
(1849). C’est par un
F. asturiano que se termine
le Caprice espagnol,
pour orchestre de Rimsky-Korsakow
(1887). Le no 3 des charmantes pièces
de Enrique Granados,
Goyescas (1912), porte le
titre de El Fandango de
Candill, et la légende :
« scène chantée et dansée
lentement avec beaucoup
de rythme » ; le dessin initial,
sur lequel repose tout
le morceau correspond au
rythme désigné par Gevaert
comme propre à la
séguidille :
Fanfare, n. f. 1. Air de musique de chasse, sonné par une ou plusieurs trompes. Le répertoire cynégétique traditionnel contient une F. spéciale pour chaque genre de chasse ou chaque solennité spéciale. La F. royale, sonnée pour un cerf dix cors, date du règne de Louis xv ; la Petite royale sert pour les sangliers. On sonne la Saint-Hubert le jour patronymique de ce saint (4 novembre). Le Recueil de Fanfares pour la chasse, à 1 et à 2 trompes, du marquis de Dampierre (xviiie s.), forme le fonds du répertoire des sonneurs de trompe, en France ; il a été plusieurs fois réimprimé ou refondu dans des recueils plus récents. || 2. Air guerrier, sonné en signe de réjouissance par un ou plusieurs instruments militaires, comme sont les marches à 2, 3 ou 4 trompettes, jouées pendant les revues et défilés des troupes de cavalerie. En Angleterre, les F. sont appelées flourishes ; l’une d’elles, qui date du règne de Charles ii, retentit à l’ouverture de chaque session du Parlement ; son début a inspiré le thème du finale dans le Septuor pour trompette et instruments à cordes, de Saint-Saëns (voy. ex. ci-après).
|| 3. Morceau de musique symphonique ou dramatique, ou passage d’un morceau ou d’une scène d’opéra, qui est joué par les instruments de cuivre et rappelle les formules des airs de chasse ou des sonneries militaires. Les compositeurs ont souvent tiré de ces formules d’heures effets descriptifs ou propres à rehausser l’éclat de leur instrumentation, comme ont fait, entre autres, Lulli, dans son Te Deum (1677), Rameau, dans Hippolyte et Aricie (1733) et Castor et Pollux (1737), Berlioz,