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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/167

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l’avoir aimée « avec passion ». On la dansait à deux personnages ou en solo. C’est de cette façon qu’elle est encore mentionnée, en 1689, par Mme de Sévigné. Le plus ancien air de F. qui ait été jusqu’ici découvert se trouve dans un ms. italien de 1613 et a été publié par L. Torchi.


\language "italiano"
\score {
  \relative do' {
    \time 3/2
    \key sib \major
    r4 fad4. fad8 fad4 sol2 | la1. | la4. la8 la4 la sol2 | fad1. | \break
    \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
    \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
    fad4. fad8 fad4 fad sol2 | la1 sol4 fa | mib4. fa8 sol4 sol2 fad4 | 
    \partial 2*4 \override Staff.NoteHead.style = #'baroque sol\breve\fermata
 }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


Son rythme ternaire avec note tenue remplissant les mesures paires est reconnaissable dans une Partita sopra F. de Frescobaldi (1614) et dans des pièces de Colonna (1627) et de Schmelzer (1667). Mais sa célébrité est due aux variations composées par Michel Farinel et par Corelli. Les premières, connues sous le nom de Farinel’s Ground, furent insérées dans The Division Violin, de Playford (1685). Celles de Corelli terminent son cinquième œuvre de Sonates. Le titre de Folies d’Espagne reste attaché au thème traité par ces deux violonistes (A) :


\language "italiano"
\score {
  \relative do'' {
    \time 3/4
    \key fa \major
    re4^\markup {\hspace #-6 { \italic "A." }} re4.( mi8) | dod2. re4 re4.( do!16[ re]) | mi2. | fa4 fa4.( sol8) | \break
    \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
    \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f) 
    \set Score.repeatCommands = #'((volta "I"))
    mi2.^\markup \translate #'(-0.2 . 1.5) "a" | re8[ dod] re4.( mi8) | dod2. \bar ":|."
    \set Score.repeatCommands = #'((volta #f) (volta "II") end-repeat)
    mi2^\markup \translate #'(2.2 . 1.5) "a" fa4 | re4 re4.
    \set Score.repeatCommands = #'((volta #f))
    dod8( | re2.) \bar "||"
 }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


et conservé longtemps comme timbre de cantique populaire (B) :


\language "italiano"
\defineBarLine "z" #'(":|." ".|:" "")
\score {
  \relative do'' {
    \override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit
    \time 3/4
    \autoBeamOff
    re4^\markup {\hspace #-5 { \italic "B." }} re^\markup {\hspace #-6 { \italic "Grave" } } re | dod4.-+ dod8 dod4 | re re4.-+ re8 | mi2 mi4 | \break
    \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
    \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
    fa fa fa | mi4.-+ mi8 fa4 | \appoggiatura mi8 re4 re( dod8 re) | dod2.-+ \bar "z" \break
    la4 la si | do4. si8 do4 | re dod4.-+ re8 | \appoggiatura re8 mi2 mi4 | \break
    sol fa4.-+ mi8 | fa4. mi8 re4 | mi dod4.-+ re8 | re2. \bar "||"
 }
  \layout {
    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
             }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


qu’ont employé accessoirement d’Anglebert et J.-S. Bach ; Cherubini l’a rappelé dans l’ouverture de son opéra-comique Hôtellerie portugaise (1798), et Liszt, dans sa Rhapsodie espagnole, pour piano (op. 48). Mais ce titre ne préjuge point une provenance espagnole, et il est bon de remarquer que Farinel avait également composé ou varié un air Folie d’Angleterre, qui n’a pas été conservé.

Fonction, n. f. Rôle dévolu à un degré de la gamme dans la constitution d’une tonalité ou d’un accord. Le premier degré fait fonction de fondamentale dans l’accord de tonique, de quinte dans l’accord du 4e degré, de tierce dans l’accord du 6e degré. D’après le système de Hugo Riemann, tout accord se ramène à l’une des trois fonctions tonales de tonique, de dominante ou de sous-dominante. Cette doctrine appliquée à l’analyse harmonique des œuvres modernes, y décèle le lien constant qui maintient, au milieu des développements les plus hardis ou les plus compliqués, la logique tonale du discours musical. Les partitions de Tristan et Isolde, de Wagner (1865), et de L’Étranger, de d’Indy (1898), se prêtent particulièrement à cette étude.

Fond, n. m. 1. T. de lutherie. Surface plane ou courbée formant le dessous de la caisse dans les instruments à cordes à manches. Le F. des luths, archiluths, théorbes, mandolines, fortement bombé, est à côtes ; les luths à neuf côtes étaient de type habituel. Le F. des instruments de la famille des violes et du violon est généralement plat ou légèrement incliné vers le manche. Quelques instruments précieux offrent une table de fond ornée de marqueterie. || 2. « F. d’orgue », réunion de tous les jeux à bouches, tant ouverts que fermés, hormis les doublets et les fournitures.

Fondamental, adj. 2 g. Se dit du son le plus grave que puisse émettre un corps sonore vibrant dans toute son étendue ; — du son servant de base à un accord (voy. Basse fondamentale) ou à une échelle modale (voy. Mode).

Fondeur, n. m. Celui qui fait profession de fondre les métaux. Spécialement, celui qui opère la fonte et le moulage des cloches.