Le nom du G. vient de la coutume autrefois établie, de le chanter sur les degrés (gradus) de l’Ambon. || 2. Livre de chant liturgique. Ce titre était réservé, dans les premiers siècles, au recueil des pièces de chant destinées aux solistes ; il embrasse, depuis le ixe s., la collection de tous les chants de la messe.
Grain, n. m. Partie la plus étroite de l’embouchure d’un instrument à vent. (Voy. Embouchure.)
Graisle, n. m. Au moyen âge, nom d’une variété de trompette. Les mentions en sont fréquentes dans les récits guerriers de la Chanson de Roland et des poèmes épiques de la même période.
Gramophone, n. m. Appareil enregistreur basé sur le principe du phonographe d’Edison, mais dans lequel le cylindre est remplacé par la surface plane d’un disque tournant. Le mécanisme est contenu dans un coffret que surmonte un pavillon de grandes dimensions. Le premier brevet pour ce système fut pris par Berliner en 1887 et abandonné, puis repris et perfectionné en 1896 par Johnson et Clark. Des G. de toutes dimensions sont répandus dans le commerce, avec un répertoire nombreux de disques, et prétendent tenir lieu d’instruments de musique, ce qu’ils font en effet dans des cafés et restaurants de bas étage et dans des établissements de plaisir ou de curiosité.
Grand chœur. 1. Aux xviie et xviiie s., l’orchestre de théâtre ou d’église était divisé en grand chœur et petit chœur, l’un comprenant la masse des instruments, pour l’exécution des parties symphoniques et l’accompagnement des chœurs, le second formé de quelques instruments d’élite, servant aux soli et à l’accompagnement des récits et des airs. || 2. Dans les morceaux de musique pour l’orgue, ce terme désigne l’ensemble complet de tous les jeux.
Grand jeu. Terme usité dans les anciennes pièces d’orgue, pour désigner l’ensemble des jeux d’anches, auxquels on pouvait joindre montre et prestant. (Voy. Plein-jeu et Théorbe.)
Grand Orgue, n. m. (par abréviation G. O). Ensemble des jeux du principal clavier d’un orgue à plusieurs claviers, et ce clavier lui-même. || Par extension de ce terme, principal orgue d’une église qui en possède d’autres ; dans ce sens, ce terme peut prendre un pluriel féminin : grandes orgues.
Graphophone, n. m. Variété de gramophone.
Grasseyement, n. m. Défaut de prononciation résultant d’une mauvaise position de la langue pendant l’émission de certaines consonnes et principalement de la consonne R. Le G. est nuisible à la clarté et à l’élégance de la parole et du chant. On y remédie par la pratique d’exercices orthophoniques appropriés.
Grasseyer, v. intr. Prononcer certaines consonnes d’une manière défectueuse.
Grave, adj. 2 g. Qualificatif des sons placés en bas de l’échelle, ou dans la partie inférieure de l’ambitus d’une voix ou d’un instrument. || Qualificatif d’un chant d’allure sérieuse, pesante, de mouvement lent ou modéré. En ce sens, le mot a servi de titre à certains morceaux ou fragments de morceaux : le G. d’une ouverture de Lulli est la partie qui sert d’introduction à l’allegro et qui se reprend à la fin de celui-ci.
Gravure, n. f. Rainure ou entaille en forme de canal, pratiquée dans la table du sommier de l’orgue et mettant chaque touche en communication avec le tuyau correspondant.
Grazioso, adj. ital., = gracieux, employé comme indication du caractère d’un morceau.
Grégorien. Voy. Chant liturgique.
Grêle, adj. 2 g. Se dit du son d’une voix ou d’un instrument, lorsqu’il manque d’intensité.
Grelot, n. m. Petite boule creuse de cuivre, ou d’autre métal, percée d’une ou plusieurs ouvertures et renfermant un morceau de métal plus petit et mobile qui frappe et fait résonner sa paroi dès qu’on lui imprime une secousse. Le tintement des grelots passe pour un bruit joyeux. On garnissait autrefois de grelots le collier des chevaux, la marotte ou le bonnet des fous, dans les mascarades, et le chapeau chinois, dans les orchestres de plein air. Quelques danses populaires se scandent au bruit des grelots.
Grelottière, n. f. Courroie garnie de grelots que les danseurs d’une certaine variété de bourrée d’Auvergne attachent à leurs chevilles ou à leurs genoux.
Grille, n. f. Assemblage des barres qui s’encastrent dans le châssis du sommier de l’orgue et que séparent les gravures.
