double croche, représentée par le chiffre 16, pour unité de temps, a enchaîné l’une à l’autre les M. 14/16, 8/16, 12/16, 8/16, 10/16, 14/16, 8/16, et pour noter l’introduction au no 2 de son Poème des montagnes, pour le piano (1882). Des superpositions de rythmes ou de mouvements nécessitent aussi quelquefois l’indication simultanée, dans deux ou plusieurs parties harmoniques, de chiffres de M. différents, dont l’exécutant, s’il s’agit d’un morceau de piano, ou le chef d’orchestre, concilient l’opposition réelle ou figurée. On en peut citer comme exemples la scène du bal de Don Giovanni, de Mozart (1787) où trois petits orchestres font entendre en même temps une « danse allemande » à 3/8, une gavotte à 2/4 et un menuet à 3/4 ; chaque M. de la danse allemande correspond à un temps du menuet, et deux M. de celui-ci forment l’équivalent de 3 M. de l’air de gavotte.
L’absence de tout chiffre de M. était, aux xviie et xviiie s. une indication du caractère en apparence improvisé que l’on attribuait souvent au prélude instrumental.
La même abstention a été pratiquée, avec une intention pédagogique, par E. Conus, dans les études qu’il a publiées sous le titre de Problèmes de rythmes (Voy. Barre de mesure, Mouvement, Notation, Valeur.)
M. P. Brunold.)
Méthode, n. f. Ouvrage d’enseignement, rassemblant dans un ordre logique les connaissances nécessaires à la pratique d’une branche de la théorie ou de l’exécution musicales. Dans les années qui suivirent la fondation du Conservatoire de Paris, ses professeurs rédigèrent une série de M. pour le chant et les instruments. Elles sont restées le type sur lequel ont été composées la plupart des M. publiées en France au xixe s. (Voy. Enseignement, École.)