musicale que celle des intonations, de la préface, du Pater et de quelques versets.
Mixo-lydien. Nom de l’un des modes, dans le chant liturgique. (Voy. Mode.) Mode de sol.
Mixte, adj. Qui est composé d’éléments différents. Chœur à voix m., celui qui réunit des voix d’hommes et de femmes. Mode m., dans le chant liturgique, celui qui mélange le mode authente et son plagal dans le cours d’une même mélodie. Le Mode m., proposé par Blainville en 1751, était une gamme de mi sans accidents, avec le demi-ton entre le 1er et le 2e degrés. (Voy. Mode.)
Mixture, n. f. emprunté à l’allemand mixtur. Terme de la facture d’orgue allemande, employé par quelques organistes et organiers français, pour désigner diverses fournitures (voy. ce mot). Les M., jeux de mutation composés, produisent ordinairement, au-dessus du son fondamental, la double octave, la double quinte et la triple octave.
Modal, adj. 2 g. Qui appartient au mode. Dans la tonalité moderne, on nomme notes M. celles qui distinguent le mode majeur du mode mineur, soit la tierce et la sixte.
Modalité, n. f. Système de classement des sons de l’échelle diatonique créant, dans l’étendue d’une octave, autant de modes différents qu’il y a de combinaisons dans l’emplacement des demi-tons. La musique homophone de l’antiquité et du haut moyen âge se mouvait dans l’intérieur de chaque mode, sans passer de l’un à l’autre. L’éclosion de l’art harmonique remplaça ce système par celui de la tonalité moderne, fondé sur un mode unique, le mode majeur, et son dérivé, le mode mineur, avec faculté de moduler d’un mode à l’autre et d’un ton à l’autre de chacun. (Voy. Mode, Modulation, Ton, Tonalité.)
Mode, n. m. 1. Ordonnance des sons de la gamme diatonique. Les M. répondent à la théorie grecque des 7 espèces d’octaves. Ils sont formés par la réunion de 2 tétracordes et se distinguent par l’ordre de succession des 5 tons et 2 demi-tons qui les composent. Leur nombre, leur classement et leurs dénominations ont varié selon les époques, et ceux des noms antiques qui ont été conservés ont passé à des échelles différentes. Le chant liturgique romain a retenu 8 M., surnommés d’après cet usage « M. ecclésiastiques » et divisés en 4 M. authentes ou authentiques et 4 M. plagaux, ou dérivés. Ces 8 M., inexactement appelés tons, sont désignés par des numéros d’ordre, par des noms grecs de nombre déguisés en latin, par des titres empruntés aux auteurs de l’antiquité et changés de destination, enfin, plus simplement, par le nom de leur note finale. La concordance de ces dénominations opposées se résume dans le tableau ci-dessous :
Octave modale antique | Trope ou ton de transposition | |||||||
Mode de Ré | Protus authente | Ier ton ecclés. | Phrygienne (et Éolienne transposée) | Dorien | ||||
— Mi | Deuterus — | iiie — | Dorienne | Phrygien | ||||
— Fa | Tritus — | ve — | Hypolydienne (et Lydienne transposée) | Lydien | ||||
— Sol | Tetrardus | auth et pl. |
viie — | Iastienne | Mixolydien | |||
viiie — | ||||||||
— La | Protus plagal | iie — | Hypodorienne (et Éolienne) | Éolien | ||||
— Si | Deuterus — | ive — | Myxolydienne | Hyperéolien (ou hypophrygien) | ||||
— Ut | Tritus — | vie — | Hypolydienne intense | Ionien (ou hypolydien) |
L’usage de désigner les octaves modales par le nom de leur ton ou degré initial de transposition est déjà signalé par des auteurs de l’antiquité. Il prévalut dans la seconde partie du moyen âge, mais sous l’ancienne dénomination de « ton » ( « ton » dorien ou Ier ton, de ré, etc.), et, depuis le xvie s., mais surtout dans l’école allemande, sous le nom de « mode » ( « mode » dorien, expression impropre en ce sens). On connaît l’andante justement goûté du Quatuor de Beethoven, intitulé in modo lidico, en réalité du mode de fa sans accident.
C’est par la note finale que se fait reconnaître le M. Les mélodies liturgiques à la finale authente embrassent