des ornements notés par signes ; mais déjà Haydn en restreint l’usage ; chez Mozart ne se rencontrent plus que les petites notes pour l’appogiature, l’S couchée pour le grupetto, l’abréviation tr. pour le trille : partout ailleurs, les ornements se fondent dans la notation du texte musical, où l’on peut les reconnaître. Cependant Clementi, en 1801, rédige encore une table explicative ses signes d’ornement dans laquelle sont comprises les petites notes pour les diverses appogiatures (y compris l’ancien coulé), l’S couchée et debout pour les divers grupetti,
pour les trilles et les mordents.
Clementi décrit l’acciacatura sans en
mentionner le nom. Rossini passe pour
avoir pour la 1re fois, dans Elisabetta
(1815), écrit les ornements in extenso.
Cette pratique excita l’indignation de
Stendhal. L’usage des ornements, petites
notes, mordents, trilles, grupetti,
tremolo, est signalé dans le chant
populaire des pêcheurs et paysans de
divers pays : leurs chanteurs s’évertuent
à imiter le vibrato perpétuel
de la vielle. Les folk-loristes ont voulu
reconnaître à ces procédés une origine
orientale (?) des mélodies et du peuple
qui les chante. À l’époque contemporaine,
on peut remarquer chez les pianistes
espagnols Albeniz, Granados, un
emploi fréquent de petits groupes
d’ornement qui procèdent du style
d’exécution de la guitare.
Il y a superposition de groupes dans ce passage, avec beaucoup de grâce et de coquetterie :
Orphéon, n. m. On a conservé l’habitude de désigner sous ce nom les sociétés chorales de voix d’hommes qui existent en France dans les milieux populaires, au nombre d’environ 1 200. Beaucoup d’entre elles sont subventionnées par les municipalités ou par les sociétés ou les entreprises industrielles, commerciales, etc., parmi lesquelles se recrutent leurs membres. Le niveau artistique de ces sociétés est généralement très faible et plus encore celui de leur répertoire. Des concours, dits « concours orphéoniques », les rassemblent assez fréquemment par région plus ou moins importantes et sont l’occasion de festivals publics.
La première société chorale de ce genre que l’on vit en France fut fondée en 1842 par l’initiative de Bocquillon-Wilhem. Elle s’intitulait « les Enfants de Paris ». De 1852 à 1860, Gounod dirigea l’Orphéon de Paris et lui imprima une signification artistique qui ne s’est pas maintenue.
Orphéonique, adj. 2 g. Qui a rapport aux orphéons.
Orphéoréon, n. m. Instrument ancien à cordes pincées, à manche, qui se distinguait du luth et de la mandoline par un fond presque plat, des contours découpés et des éclisses. Le Musée du Conservatoire de Paris en possède un spécimen unique par sa belle ornementation, qui est de fabrication italienne et date de 1570 environ.
Oscillation, n. f. Vibration simple. (Voy. Vibration.)
Oscillographe, n. m. Appareil de physique enregistrant les mouvements pendulaires et permettant de les analyser. Les observations faites par l’emploi de l’O. de Chassagny peuvent servir à l’étude des mouvements vibratoires.
Osservato, adj. v. ital., = observé. * S’emploie pour exprimer l’observation rigoureuse de l’écriture ou des principes contrapontiques, dans l’exécution ou la composition d’une pièce à plusieurs parties.
Ossia, * terme italien signifiant « ou bien », et que l’on place devant des passages simplifiés de certaines pièces musicales, où la virtuosité ou le manque de ressources de l’instrument pourrait être un obstacle pour l’exécutant dans l’interprétation de la composition originale.
Ottava, t. italien pour octava ou octave (voy. ces mots).
Ottavino. Voy. Flûte (petite).
Ouïe, n. f. 1. Organe de l’audition. Faculté auditive. (Voir Auditif (appareil) et Oreille.)
2. Ouverture en formes de SS percées dans la table des instruments à cordes à manche.