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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/344

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haut en bas et qui présentent les parties instrumentales en cinq groupes, ainsi disposés : i, portées 1 à 4, flûtes et hautbois ; ii, portées 5 à 16, clarinettes, saxophones, bassons, sarrussophones ; iii, portées 17 à 21, trompettes, cornets à pistons, cors à pistons, trombones ; iv, portées 22 à 31, famille des saxhorns ; portée 32, éventuellement, contrebasses à cordes ; v, portées 33 à 37, percussion. (Voy. aussi article Orchestre, à la fin, et ex. précédent.)

2. Les accordeurs d’instruments à clavier donnent ce nom aux procédés qu’ils adoptent, et qui varient de l’un à l’autre, pour opérer leur travail. La partition est pour eux « la répartition de la justesse sur un petit nombre de notes, qui, une fois accordées servent de type à toutes les autres » (Dom Bedos). (Voy. Accord.) La partition est basée sur une formule de succession des quintes et des octaves dont ils se servent pour établir d’oreille la division de l’octave en 12 demi-tons chromatiques, qui est appelée tempérament égal et sur laquelle se fonde l’accord des instruments à clavier. Il y a eu plusieurs formules de partition. Celles dont se servaient au xixe s. les accordeurs allemands et la plupart des français passe pour avoir été établie par le pianiste Hummel :


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \time 25/4
  \override Glissando.bound-details.right.arrow = ##t
  \override Glissando.breakable = ##t
  \override Glissando.after-line-breaking = ##t
  \stemUp
  la2\glissando la,\glissando la'\glissando re,\glissando sol,\glissando sol'\glissando \bar "" \break
  \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
  \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
   s8 do,2\glissando do'\glissando fa,\glissando sib,\glissando sib'!\glissando mib, 
   s8_\markup { \italic "etc." } \bar "" 
}
\score {
    \new Staff = "mel" <<
      \new Voice = "mel"  { \porteeA }
    >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves 
                      \remove Time_signature_engraver
    }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
 }
\header { tagline = ##f}

Les accordeurs d’orgue font généralement la partition par quintes : la-mi, mi-si, etc., en altérant légèrement l’intervalle en moins, conformément aux nécessités du tempérament égal. Formule de Dom Bedos pour l’accord de l’orgue, Art. 1139 : « Il faut remarquer que de 12 quintes, dont l’octave est composée, on n’en accorde que 11. La douzième, qui est la quinte du loup, se trouve d’elle-même au point où elle doit être. On n’accorde aucune tierce, elles se trouvent toutes justes ou outrées au point qui leur convient. Les huit bonnes servent de preuve à la juste altération qu’on doit avoir donnée aux quintes. Les quatre autres seront d’elles-mêmes outrées autant qu’elles doivent l’être ». Formule notée, les noires s’accordent sur les blanches :


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \time 3/4 
   << { \voiceOne
        \stemUp
         do4 sol2 | re' re4 | la2 s4 | mi'2 mi4 | mi si2 | \break
         \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
         si4 s2 | si4 fad2 | fad4 dod'2 | dod4 s2 | dod4 sold2 sold4 s2 \bar "||" \break
         do4 s2 | la4 s2 | fa4 s2 | re4 s2 | sib'2 s4 | sib4 s2 | sol4 s2 \bar "||"
      } 
     \new Voice { \voiceTwo 
        do,2 do4 | sol' re2 | re4 s2 | la'4 do2 | mi,2 mi4
        sol4 s2 | si,2 si4 | re4 fad s | la4. s | dod,2 dod4 | mi s2
        fa2 s4 | fa4 s2 | sib,2 s4 | si4 s2 | sib4 s2 | mib2 s4 | mib4 s2 \bar "||"
     } 
   >> 
}
\score {
    \new Staff = "mel" <<
      \clef "treble" 
      \new Voice = "mel"  { \porteeA }
    >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves 
                      \remove Key_engraver
                      \remove Time_signature_engraver
    }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
 }
\header { tagline = ##f}

Pas redoublé. * Sorte de marche vive, écrite en mesure six-huit, principalement en usage dans la musique militaire française depuis 1790, au moment où se forma le répertoire et le genre de ces bandes instrumentales, sous l’inspiration de Sarrette et de Gossec (Voy. Marche.)

Passacaille, n. f. Telle qu’on la connaissait en France, sous Louis xiv, c’est une danse grave, à un seul personnage, et longuement développée.


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \time 3/2 
  \key la \major
  \partial 2 mi4 mi | la la4. si8 \bar "|" sold4. la8 si4 | mi, mi4. re8 \bar "|" dod4
}
\score {
     \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
 }
\header { tagline = ##f}
(Rebel, Ulysse, 1703.)


Il y a une P. chantée et dansée au 3e acte d’Acis et Galathée, de Lulli (1686). Le rythme de la P. dans les ballets français n’est pas celui de Buxtehude et Bach.

Buxtehude a écrit une célèbre P. variée pour grand orgue, sur le thème 28 fois répété à la basse, en différents tons :


\language "italiano"
porteeA = \relative do {
  \clef bass
  \time 3/2 
  \partial 2 re2 | la'1 dod,2 | re1 la2 | sib1. | la \bar "|."
}
\score {
     \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
 }
\header { tagline = ##f}

J.-S. Bach a traité en thème rythmé semblablement, dans sa P. pour grand orgue :


\language "italiano"
porteeA = \relative do {
  \time 3/4 
  \clef bass
  \key mib \major
  \partial 4 do4 | sol'2 mib4 | fa2 sol4 | lab2 fa4 | \break
  \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
  \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
  sol2 re4 | mib2 si4 | do2 fa,4 | sol2. | do, \bar "||"
}
\score {
   \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
 }
\header { tagline = ##f}