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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/366

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\language "italiano"
globalH = { \clef treble \time 6/4 \key fa \major \autoBeamOff }
globalB = { \clef bass \time 6/4 \key fa \major \autoBeamOff }
sopMusic = \relative do' {
  do32[ re16. mi32 \set stemRightBeamCount = #1 fa16. \set stemLeftBeamCount = #1 sol32 la16. si32 dod16.] 
  \stemDown re32[ la16. si32 \set stemRightBeamCount = #1 dod16. \set stemLeftBeamCount = #1 re32 mi16. fad32 sol16.]~ sol4
}
altomusic = \relative do' {
  la2 la <re la>
}
basMusic = \relative do' {
  sib,8\rest sol'[ fa mi] fa[ mi re dod] re2
}
\score {
    \new PianoStaff <<
      \new Staff
        \new Voice = "sopranos" {
          \voiceOne
          \globalH
          \sopMusic
        }
      \new Staff
      <<
        \new Voice = "altos" {
          \voiceThree
          \globalB
          \altomusic
        }
        \new Voice = "basses" {
          \voiceTwo
          \globalB
          \basMusic
        }
      >>
    >>  % end PianoStaff
    \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves 
                      \remove Time_signature_engraver
    }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Chez Couperin aussi, le point est sous-entendu en certain cas ; il décrit comme d’usage en France le fait d’écrire en notes égales plusieurs notes qui se succèdent par degrés conjoints, mais de les pointer. Sur une de ses pièces, l’Allemande La Laborieuse, Couperin écrit : « sans lenteur, et les doubles croches un tant soit peu pointées ». L’organiste Gigault conseille « pour animer son jeu plus ou moins adjouster des points où l’on voudra » (1685). Chez Couperin (1717), le point placé au-dessus de la note, dans un dessin mélodique, indique un agrément du genre des coulés, dans l’exécution duquel « la seconde note de chaque temps doit être plus appuyée », ce qui est diamétralement contraire à notre usage moderne.


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \time 5/4
  s8 fa8[( mi-.) re( do-.)] s8 mi[( re) do( si-.)] \bar ""
}
\score {
   \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves 
                      \remove Time_signature_engraver
    }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
 }
\header { tagline = ##f}

Le point au-dessus de la note prescrit aujourd’hui de la détacher légèrement. L’emploi du point sans qu’il soit noté persiste, principalement chez les instrumentistes français, jusque dans la 2e moitié du xviiie s., tel que Couperin l’avait indiqué. Les auteurs mentionnent les croches égales et inégales avec des diversités d’application dans leur usage, qui rendent l’affirmation d’une coutume uniforme tout à fait impossible. C’était « pour le goût du chant » que dans les séries de plusieurs notes semblables par temps, on supposait l’indication du point. J.-J. Rousseau (au mot Pointer) désigne cet usage comme français, et dit que les Italiens font les notes égales. Les exécutants, aux xviie-xviiie s., n’observaient pas avec rigueur la valeur du point. Il est reconnu que cette valeur était approximative chez les Français, ainsi que chez Bach et Hændel. Une succession de notes pointées :


\language "italiano"
melody = \relative do' {
  \override Staff.StaffSymbol.line-count = #0
  fa16 s fa8.[ fa16] s fa8.[ fa16 fa8. fa16]
}
\score {
  <<
    \new Voice = "mel" { \melody }
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    \context { \Staff \remove Clef_engraver \remove Time_signature_engraver }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
}
\header { tagline = ##f}


telle qu’il s’en présentait très fréquemment dans les ouvertures, pouvait fort bien se jouer :


\language "italiano"
melody = \relative do' {
  \override Staff.StaffSymbol.line-count = #0
  fa32 s fa8..[ fa32] s fa8..[ fa32 fa8.. fa32] 
}
\score {
  <<
    \new Voice = "mel" { \melody }
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    \context { \Staff \remove Clef_engraver \remove Time_signature_engraver }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
}
\header { tagline = ##f}

Sans doute trouvait-on plus de piquant à cette exécution saccadée. Couperin remarque en 1717, au sujet de l’exécution en notes pointées de passages notés sans points que « les Italiens écrivent leur musique dans les vraies valeurs qu’ils ont pensées ». Il était recommandé de faire très courte la note de moindre valeur, dans un dessin avec notes pointées. Dannreuther cite à cet égard J.-P. Agricola (p. 191). Emm. Bach (1753) dit que les notes qui suivent les points doivent invariablement être jouées plus brèves que leur valeur. Le double point n’était pas en usage au temps de Bach et Hændel, comme notation, mais il se réalisait dans l’exécution :


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \key do \major
  \time 3/4
  << { \voiceOne
          s8 do16.[ la32 re16. fa,32] fa8[ mi] s8 \bar "||"
          s8^\markup { \raise #3 { \hspace #-3 { \italic "Effet" }}} do'16.[ la32 re16. fa,32] fa8[ mi] s8 \bar "||"
     } 
  \new Voice { \voiceTwo 
         s8 fa8.[ re16] re8[ do ] s8 |
         s8 fa8..[ re32] re8[ do] s8_\markup { \italic { "etc." }} |
     } 
  >> 
}
\score {
   \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves 
                      \remove Time_signature_engraver
    }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
 }
\header { tagline = ##f}
(Bach, Partita iii, Allemande.)
Le dessin, fréquent chez Bach, ainsi noté :

\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \key fa \major
  sib8.[ la32 sol fa] mi4 
}
\score {
   \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves 
                      \remove Time_signature_engraver
    }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
 }
\header { tagline = ##f}
est incorrect avec le point simple ; il se joue :

\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \key fa \major
  sib8[~ sib32 la sol fa] mi4 
}
\score {
   \porteeA
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves 
                      \remove Time_signature_engraver
    }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
 }
\header { tagline = ##f}

Dans une succession de notes pointées, l’usage moderne le plus fréquent est de pointer la première de chaque groupe de deux notes. Au xviie s. les deux formes, 1re note pointée, ou seconde note pointée, étaient usitées, celle-ci plus rarement. On la trouve souvent chez Frescobaldi.

Point d’arrêt, n. m. Signe placé sur un silence et indiquant une interruption non mesurée de la phrase musicale. (Voy. l’art. suiv.)

Point d’orgue, n. m. Signe en forme de point surmonté d’un demi-cercle placé horizontalement sur une figure de note pour en prolonger la valeur

pendant une durée facultative

\score {
   {
    \override Staff.StaffSymbol.line-count = #0
    b'2\fermata
  }
  \layout {
    \context { \Staff \remove Clef_engraver \remove Time_signature_engraver }
    indent = 0\cm
  }
}
\header { tagline = ##f}
.

Il était appelé en Italie corona.

Les virtuoses des anciennes écoles et les interprètes actuels des œuvres de ces époques usaient et abusaient de la faculté qui leur était laissée de placer sur le point d’orgue un trait ornemental, ou une cadence, ou parfois une fantaisie tout entière préparée ou improvisée. — D’Indy, dans