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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/384

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ques-uns de ses Chorals qui lui appartiennent bien :


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
   << { \voiceOne
        <sol mi>4 <la red,> si2~ | si la | la1\fermata \bar " "
      } 
     \new Voice { \voiceTwo 
        si,2. do8 re! |do4 dod re2~ | re4
     }
     \new Voice { \voiceThree
        s2 mi2~ | mi4 sol \tieDown fa2~ | fa4
     }

   >>
}
porteeB = \relative do' {
   << { \voiceOne
        la4\rest fad s sold | la mi fa2~ | fa4
      } 
     \new Voice { \voiceTwo 
        mi2. mi,4 | fa2. re4 | la'1
     }
   >>
}
\score {
  \new PianoStaff <<
    \new Staff = "mel" <<
      \clef "treble" 
      \new Voice = "mel"  { \porteeA }
    >>
    \new Staff = "mel" <<
      \clef "bass"
      \new Voice = "mel"  { \porteeB }
    >>
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Choral pour orgue : Nun hilfe uns.)

Comme exemple de quintes consécutives dans une œuvre moderne, Laloy a cité les accords de début de Pelléas et Mélisande, où la seconde mesure amène un mouvement parallèle de quinte entre les deux parties extrêmes, ré-la, ut-sol. Le premier accord est une préparation au second ; privé de tierce, il laisse la tonalité en suspens, et le second accord la fixe. Laloy voit dans cette suspension un souvenir des anciennes traditions médiévales :


\language "italiano"
porteeA = \relative do {
   << { \voiceOne
        <re la re,>2 <la' la,> | <sol sol,> <la la,> | <re, la re,> <la' la,>4 <la la,> | <sol sol,>2 <la la,> |
      } 
     \new Voice { \voiceTwo 
        s1 | mi1 | s | mi
     }
   >>
}
porteeB = \relative do, {
    re1 | <do' do,> | re, | <do' do,> |
}
\score {
  \new PianoStaff <<
    \new Staff = "mel" <<
      \clef bass \time 4/4 \key fa \major
      \new Voice = "mel"  { \porteeA }
    >>
    \new Staff = "mel" <<
      \clef bass \key fa \major
      \new Voice = "mel"  { \porteeB }
    >>
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Il y a un autre passage du même ouvrage plus caractéristique pour l’emploi des quintes consécutives : six accords parfaits mineurs se succèdent dans la même position :


\language "italiano"
porteeA = \relative do {
  \clef bass 
  \time 6/4 
  \key mib \major
   << { \voiceOne
        <do sol>4 <re la> <sol, re> <do sol> <re la> <fa do> \bar " "
      } 
     \new Voice { \voiceTwo 
        <mib, do>4 <fa re> <sib, sol> <mib do> <fa re> <lab fa>
     }
   >>
}
\score {
 { \porteeA }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Le passage a une intention expressive, celle de représenter le souterrain où dort une eau noire et nauséabonde. « S’il y a incorrection… c’est par désir d’obtenir quelque chose qui sonne d’une façon particulière et inaccoutumée. » Finalement, on admet théoriquement les quintes consécutives : 1o quand elles sont séparées par une note de valeur quelconque, fût-ce une croche, ou un silence correspondant ; 2o quand elles sont séparées par une note de passage formant un autre intervalle ; 3o quand elles font partie d’un dessin rapide ; 4o quand le nombre des parties harmoniques est suffisant pour amortir leur dureté. Lenormand démontre que les quintes consécutives étaient employées dans la diaphonie ; qu’elles sont fournies comme 3e harmonique du son fondamental sur toute succession par degrés conjoints. On en trouve des exemples chez Beethoven, Rossini, avec séparation par un silence. L’école moderne les pratique dans un grand nombre de cas : quand elles se produisent à la basse par mouvement semblable et conjoint, les parties supérieures procédant par mouvement contraire ou oblique ; — quand elles se produisent à la basse, accompagnées par le mouvement semblable de toutes les parties ; — à vide, aux parties aiguës, ou avec la tierce : effet sonore au piano ; — dans les parties intermédiaires, selon divers cas. Toujours, pour servir un but déterminé. Voici une succession chromatique de quintes consécutives, employée trois fois par Boito dans Mefistofele, comme une sorte de leit-motiv de l’esprit du mal (voy. cet exemple ci-après.)

Lenormand dit que les quintes chromatiques sont d’un emploi facile : Il en cite une série d’Al. Georges. On en a fait également l’essai dans les accompagnements modernes de chant grégorien. Voy. un exemple de quintes à la basse, page 379, 1re colonne.


\language "italiano"
porteeA = \relative do' {
  <mib la,>1 | <re sib>2 <red la> | <mi sold,> <mib la,> | \break
  \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
  \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
  <re! sib!> <red la> | <mi sold,> <mib la,> | <re sib>~ <re sib>4 r | 
}
porteeB = \relative do {
  <do fa,>1 | <fa sib,>2 <fad si,> | <si, mi,> <do fa,!> | \break
  \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
  \override Score.KeySignature.break-visibility = ##(#f #f #f)
  <fa sib,!> <fad si,> | <si, mi,> <do fa,> | <fa sib,>~ <fa sib,>4 r |
}
\score {
  \new PianoStaff <<
    \new Staff = "mel" <<
      \clef treble \time 4/4 \key sib \major
      \new Voice = "mel"  { \porteeA }
    >>
    \new Staff = "mel" <<
      \clef bass \key sib \major
      \new Voice = "mel"  { \porteeB }
    >>
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) }
    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


|| La quinte diminuée, formée de deux tons et deux demi-tons, est appelée fausse quinte. Elle se rencontre sur le 7e degré de la gamme diatonique majeure, si-fa et se résout sur la tierce majeure, par l’ascension du si à l’ut, et la descente du fa au mi. La quinte normale, formée de trois tons et un demi-ton, est dite quinte juste. Elle se chiffre par le rapport 3/2.