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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/404

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Rythmicien, n. m. Celui qui s’occupe de l’étude du rythme.

Rythmique, n. f. Science du rythme dans la poésie et la musique.

Rythmologiste, n. m. Néol. peu usité, admis par Littré avec la définition : celui qui s’occupe du rythme et de la prosodie dans les langues.

S


S. Lettre désignant dans la notation allemande l’altération d’une lettre par le bémol (As = la bémol ; ou après les consonnes : es ; Ges = sol bémol). Lettre désignant un passage en solo ; dans les livres liturgiques, la partie de la schola, par exemple, dans le chant de la Passion.

Sabot, n. m. * Violon grossier et rudimentaire, comme la lire et la gigue des jongleurs du moyen âge, creusées dans un morceau de bois. Par extension, instrument sans valeur.

Saboter, v. tr. * Jouer d’une manière grossière ou avec laisser-aller.

Sac, n. m. * Réservoir d’air des instruments du type musette.

Sacqueboute. Voy. Saquebute.

Salicional, n. m. Du latin salix = saule. L’un des plus beaux jeux à bouche de l’orgue. Ses tuyaux se font d’ordinaire en étain, avec un diamètre un peu plus élevé, relativement à leur longueur, que dans les jeux de gambe. Le timbre en est doux. On le construit ordinairement en 8 pieds, mais quelquefois en 4, et, pour le pédalier, en 16 pieds.

Saltation, n. f. * Action de sauter, dans la danse.

Sambuque, n. f. * Variété antique de psaltérion.

Saltarelle, n. f., de l’ital. saltarello, danse ancienne à mouvement ternaire. Le manuscrit italien de Guillaume l’Hébreu, en 1416, classe cette danse sous le nom de « saltarelle appelée pas de Brabant », comme 3e pas ou 3e mesure de la basse danse, de 2/6 plus rapide que celle-ci. D’après plusieurs auteurs, le saltarello serait une sorte de gaillarde (voy. ce mot) introduite sous ce nom en France au xve s., et succédant à la pavane, qui est le nom français, d’après certains auteurs, du passo e mezzo. On trouve déjà ce terme, sous la forme sauterelle, dans le recueil de luth publié par Attaingnant en 1529, et qui ne renferme que des danses. Elles sont mesurées à 3. Un Saltarello du livre de danceries de P. Phalèse, 1583, se compose de petites phrases de 4 mesures à 3/4, commençant en anacrouse sur le 3e temps de la mesure de début, et uniquement sur ce rythme particulier.


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Au xixe s., Mendelssohn a donné ce titre au finale de sa Symphonie italienne.

Salicus, n. lat. Figure de la notation neumatique, confondue parfois avec le scandicus (voy. ce mot).

Salut, n. m. Cérémonie du culte catholique, qui a lieu après l’office et dont la destination est de donner aux fidèles une bénédiction solennelle avec le Saint-Sacrement. Le chant du Tantum ergo y est obligatoire. On le fait ordinairement précéder de quelques chants en l’honneur de la Sainte Vierge ou des Saints. Le Salut est « extra-liturgique ». Son usage ne s’est généralisé qu’au xixe s. Son répertoire est variable et ne se trouve pas réglé, comme celui des autres offices, par des livres spéciaux. Le salut, dès le xviie s., a été le prétexte d’exécutions de morceaux de musique importants, grands motets, soli avec orchestre, etc. Les saluts que dirigeait Lorenzani dans l’église des Théatins, à Paris, vers 1685, attiraient de nombreux auditeurs. Dans la même ville, en ce siècle et au suivant, on se portait à l’Oratoire pour y entendre le Rorate aux saluts de l’Avent, ou chez les Jésuites de l’église Saint-Louis (actuellement Saint-Paul-Saint-Louis) pour les O filii en musique aux saluts de Pâques.

Sanctus, mot latin. Partie de l’Ordinaire de la messe, qui succède à la préface eucharistique et commence par ce mot. Le S., chanté par le chœur, forme un tout, ponctué par les deux phrases sur Hosanna in excelsis, qui encadrent le Benedictus. Les deux Hosanna sont ordinairement semblables ; parfois aussi le second, qui est la coda de toute la pièce, offre une variation plus ou moins développée du premier.

Le S. a été traité fréquemment par les maîtres polyphonistes, et forme le quatrième morceau des messes en musique. (Voy. Hosanna.)

Saquebute ou Saqueboute, n. f. Vocable donné aux xve-xvie s., à