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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/66

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Caudée, n. f. Figure de note noire, carrée, à queue, usitée dans la notation du plain-chant, où elle marqua parfois la fin des mots, sans comporter une représentation de durée. (Voy. Virga.)

Cavalquet, n. m. L’une des anciennes sonneries de trompettes de la cavalerie française, qui se jouait, dit Mersenne (1636), « quand l’armée approche des villes par où l’on passe en allant aux sièges ou aux lieux de combat, afin d’avertir les habitants et de les faire participants de l’allégresse et de l’espérance que l’on a de remporter la victoire ». Le thème du C. est encore reconnaissable dans la sonnerie actuelle de la marche.

Cavatine, n. f. Pièce de chant, à voix seule, sans seconde partie ni reprise et de caractère très mélodieux. Dans l’ancien opéra italien, on assimilait volontiers la C. à l’arioso, et on l’enchaînait à un récitatif. Entre les célèbres C., on peut citer celles des Noces de Figaro, de Mozart (1786), Se vuol ballar ; du Barbier de Séville, de Rossini (1816), Una voce poco fa ; de Faust, de Gounod (1859), Salut, demeure chaste et pure. Le même titre a été donné à des pièces de musique instrumentale, de mouvement lent et de dimensions restreintes. Beethoven a intitulé C. l’adagio molto espressivo de son Quatuor, op. 130 (1826), dont le plan comprend, sans développements, deux strophes, un épisode et une reprise de la première strophe.

Caveau, n. m. Café où se réunissaient, à Paris, vers 1735, les auteurs et amateurs de chansons. Ils formèrent entre eux une société sous le même nom, qui subsista jusqu’à la Révolution, et se réorganisa en 1806. Un recueil des airs ou timbres, sur lesquels les chansonniers mesuraient leurs couplets, fut publié par Capelle sous le titre La Clef du Caveau et eut plusieurs éditions.

CC, abréviation employée en lutherie pour désigner les échancrures du violon et de ses dérivés.

Cécilien, adj. Qui regarde les sociétés céciliennes. (Voy Sociétés.)

Céder ou Cédez, employé fréquemment dans les partitions modernes dans le sens de ritenuto.

Célesta. Voy. Carillon, 3.

Céleste. Voy. Orgue.

Cello, abrév. pour violoncello employée dans les éditions allemandes.

Cellule, n. f. T. de physiologie, mouvement employé pour désigner un élément rythmique ou mélodique duquel se développe la phrase musicale.

Cembalo, abrév. ital. de clavicembalo. (Voy. ce mot.)

Cent, n. m. angl., = centième. Division proposée par Ellis pour la mesure des intervalles. Cette division consiste dans le partage en 100 C. de chaque demi-ton de la gamme tempérée. Elle est géométrique et non acoustique, puisqu’elle ne tient pas compte du nombre des vibrations, mais de la distance conventionnelle établie entre deux sons, par le système du tempérament. Chaque demi-ton valant 100 C., l’octave, qui contient 12 demi-tons, renferme 1200 C.

Cephalicus, n. m. Figure de la notation neumatique, consistant en une clivis modifiée et servant à indiquer l’emploi des sons liquescents. (Voy. ce mot.)

Cercle harmonique, n. m., ou cycle des quintes. Figure tracée pour
Cercle harmonique.
rendre sensible l’enchaînement des tonalités dans le mode majeur, lequel a lieu selon la progression des quintes justes : Fa, Ut, Sol, Ré, La Mi, Si. En continuant la progression, on rencontre une quinte diminuée de si à fa, et il devient nécessaire de hausser le fa par un dièse, ou de baisser le si par un bémol. La figure se complète donc par un second et un troisième cercle où la progression se continue à l’aide des altérations constitutives.

Cerveau, n. m. Partie supérieure de la cloche.

Cervelas, n. m. Ancien instrument à vent, à anche, de la famille du basson, dont le tuyau, replié sur lui-même, était enfermé dans un étui cylindrique en cuir, qui en cachait la disposition. Répandu en Allemagne au xviie s. le C. y portait le nom de Rackett.

Ces, do bémol dans la nomenclature allemande.