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Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, I.djvu/368

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par celle qui est le plus à ma gauche, je fais l’addition des nombres qui y sont exprimés ; et j’écris le surplus des dizaines au bas de cette colonne. Je passe à la seconde colonne en avançant vers la gauche, sur laquelle j’opère de la même manière ; de celle-là à la troisième, et j’achève ainsi de suite mon addition.

Voici comment la même table lui servait à démontrer les propriétés des figures rectilignes. Supposons qu’il eût à démontrer que les parallélogrammes, qui ont même base et même hauteur, sont égaux en surface : il plaçait ses épingles comme vous les voyez fig. 4. Il attachait des noms aux points angulaires, et il achevait la démonstration avec ses doigts.

En supposant que Saunderson n’employât que des épingles à grosse tête, pour désigner les limites de ses figures, il pouvait disposer autour d’elles des épingles à petite tête de neuf façons différentes, qui toutes lui étaient familières. Ainsi il n’était guère embarrassé, que dans les cas où le grand nombre de points angulaires qu’il était obligé de nommer dans sa démonstration le forçait de recourir aux lettres de l’alphabet. On ne nous apprend point comment il les employait.

Nous savons seulement qu’il parcourait sa table avec une agilité de doigts surprenante ; qu’il s’engageait avec succès dans