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NOTICE PRÉLIMINAIRE


Nous avons vu, dans la notice sur le Fils naturel, comment La Harpe expliquait l’insuccès de ce drame. « Il n’en fut pas de même, continue-t-il, du Père de famille ; il réussit et on le joue encore, quoiqu’il y ait peu de pièces aussi peu suivies. Les deux premiers actes ont de l’intérêt, et il y a au second une scène entre le père et le fils, où le rôle de ce dernier est au moins passionné, si celui du père est déclamatoire ; mais, passé ce moment, toute la machine du drame manque par les ressorts ; et si la pièce s’est soutenue au théâtre, c’est qu’au moins il y a toujours du mouvement, quoique ce mouvement soit faux. »

Le Père de famille est le second essai dramatique de Diderot. Il fut imprimé en 1758 avec un Discours sur la poésie dramatique adressé à Grimm. Il n’attendit pas trop longtemps à la porte de la Comédie française où il fut joué le 18 février 1761. Il l’avait été déjà en 1760, sur le théâtre de Marseille[1].

Voici quels étaient les acteurs qui y figuraient : MM. Grandval, Dangeville, du Bois, Paulin, Bellecour, Préville, Brizard, Blainville, Bernaut, Molé, Durancy, Dauberval, Mlles Gaussin, Dumesnil, Drouin, Préville, Lekain et Camouche.

Mlle Hus et Mlle Dubois remplacèrent, chacune une fois, Mlle Camouche dans les représentations subséquentes, puis par suite de retranchements de scènes épisodiques, les rôles d’homme furent réduits à neuf et ceux de femme à quatre. C’est avec cette mise en scène restreinte que la pièce a toujours été jouée par la suite.

Le registre des recettes pour le premier trimestre de 1761 manquant

  1. Lettre à Mlle Voland, du 1er décembre 1760.