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Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VII.djvu/197

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LE
PÈRE DE FAMILLE


COMÉDIE




ACTE PREMIER


Le théâtre représente une salle de compagnie, décorée de tapisseries, glaces, tableaux, pendule, etc. C’est celle du Père de famille. — La nuit est fort avancée. Il est entre cinq et six heures du matin.





Scène première


LE PÈRE DE FAMILLE, LE COMMANDEUR, CÉCILE, GERMEUIL.
(Sur le devant de la salle, on voit le Père de famille qui se promène à pas lents. Il a la tête baissée, les bras croisés, et l’air tout à fait pensif. — Un peu sur le fond, vers la cheminée qui est à l’un des côtés de la salle, le Commandeur et sa nièce font une partie de trictrac. — Derrière le Commandeur, un peu plus près du feu, Germeuil est assis négligemment dans un fauteuil, un livre à la main. Il en interrompt de temps en temps la lecture, pour regarder tendrement Cécile, dans les moments où elle est occupée de son jeu, et où il ne peut en être aperçu. — Le Commandeur se doute de ce qui se passe derrière lui. Ce soupçon le tient dans une inquiétude qu’on remarque à ses mouvements.)


Cécile.

Mon oncle, qu’avez-vous ? Vous me paraissez inquiet.