Dites-moi ces raisons.
Je les crois fortes, sans réponse.
Que je les sache.
Vous les saurez ; mais permettez, mademoiselle, que ce soit à une condition qui s’accorde également avec le bonheur auquel j’ose aspirer, et des engagements d’honneur que j’ai pris.
Je n’entends pas. Que voulez-vous dire ?
Tandis que vous m’assurez le seul bien que j’ambitionne, je crains qu’il ne m’échappe. Si vous voulez que je m’explique davantage, promettez que demain ou le jour suivant vous m’appartiendrez à jamais.
Je le promets… quand je devrais tomber dans le malheur après.
Que je m’empare de mon amie ! et avec mon amie, de tout le bonheur dont un mortel peut jouir en deçà du ciel.
Et que je scelle ainsi ma promesse. Maintenant, Leuson, vos raisons, votre secret ?
Charlotte, votre fortune est perdue ; vous êtes ruinée.
Ma fortune est perdue ! je suis ruinée ! Allons, il faudra apprendre à s’humilier, à s’abaisser au niveau de son sort. Homme généreux, et voilà donc la raison de la promesse nouvelle que tu viens d’exiger de moi ! Mais d’où savez-vous ce désastre ?
Du premier agent de Stukely, de Bates. Je l’ai autrefois obligé : il a cru me devoir quelque reconnaissance, et il est