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Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VII.djvu/492

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ACTE IV


Le théâtre représente la maison de Beverley.



Scène PREMIÈRE.

MADAME BEVERLEY, CHARLOTTE, LEUSON.
CHARLOTTE.

L’hypocrite ! le doucereux, le détestable hypocrite !

LEUSON.

Il est enfin démasqué ; il n’échappera point à son châtiment. Madame, soyez tranquille ; l’infâme ne vous aura point insultée impunément.

MADAME BEVERLEY.

Monsieur Leuson, point de violence ; songez-y, vous m’en avez donné votre parole, et je n’ai parlé qu’à cette condition.

LEUSON.

Madame, comptez sur moi ; je serai prudent. Je sais être de sang-froid quand il le faut.

MADAME BEVERLEY.

Si vous remettiez votre visite à demain.

LEUSON.

Eh non, madame, il faut le voir à l’instant. Soyez sûre que ce Stukely est un lâche, et que le ver qui rampe à vos pieds a plus d’énergie que lui… Je me ressouviendrai de vos ordres et de ma parole ; je le traiterai comme il vous plaît, doucement. Je me contiendrai… Mais il faut que je lui regarde entre les deux yeux… Je verrai dans sa contenance et dans ses regards autant que dans ses réponses… De là je vais chez Bates… C’est celui-là que je veux sonder à fond. Si ces deux coquins sont